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France Terre d’Asile: l’aide au développement tient du slogan

Publié par Tessa Ivascu | mercredi, octobre 31, 2007 | , | 1 commentaires

Pierre Henry
directeur général de
France Terre d’asile
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Alors que le Parlement français a adopté définitivement, mardi 23 octobre, le projet de loi sur l'immigration dans sa version définitive, Pierre Henry nous livrait ses interrogations sur les orientations idéologiques du gouvernement. Echos sur le vif par Myriam Léon :
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Que pensez-vous de l’aide au développement ?
On nous dit souvent que pour contrôler les flux migratoires, il faut que les gens restent chez eux. Donc il faut faire de l’aide au développement. Ca tient du slogan. L’an dernier, l’aide au développement versée par les 22 pays de l’OCDE se montait à environ 100 milliards de dollars, or les travailleurs immigrés ont transféré vers leur pays d’origine 500 milliards de dollars. Suite...
Quelles sont vos propositions ?
Les situations de pauvreté qui se concentrent dans l’Ile-de-France sont très difficiles à régler à court terme. Il faudrait donc penser à une répartition territoriale. Ca passe par de l’incitation. Dans mes services, nous voyons des travailleurs qui gagnent entre 1 000 et 1 300 euros par mois et n’arrivent pas à se loger. Sur la base du volontariat, on les aide à trouver un logement et un emploi en province. Il faudrait réfléchir à des politiques plus volontaristes au plan national. Ensuite, il y a le manque de main d’œuvre dans certains secteurs. Créons une commission nationale de régularisation sur un critère objectif, celui de la possession d’un contrat de travail ou d’une promesse d’embauche. Voilà deux pistes de réflexion. Je suis prêt à y travailler dès demain matin.
Que vous évoque l’association systématique des termes « problème » et « immigration » ?
La période présente marque un recul des libertés individuelles. Tout ça se fait dans une espèce d’atonie générale. Bernard Stasi, qui n’est pas un affreux gauchiste, disait il y a plus de 20 ans « l’immigration est une chance pour la France ». Mais il y a deux France. L’une a peur d’elle-même, d’ouvrir les yeux et de s’ouvrir au monde. L’autre construit, avec des heurts, mais jour après jour, une France métissée, une France universelle.

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