Maire UMP de Nogent-sur-Marne (94)
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Le maire de Nogent, président du groupe UMP au Conseil général du Val-de-Marne, garde son franc-parler en nous livrant ses opinions sur ses camarades de parti, sur le gouvernement et les projets du président de la Republique. Extraits. Propos recueillis par Jean-Pierre Reymond
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Rachida Dati
Je me bats pour essayer de conserver le tribunal d'instance de Nogent. Je l’ai fait savoir à Rachida Dati : on ne peut pas demander aux maires d’assumer pleinement la prévention de la délinquance, d’être des partenaires de l’Etat en matière de proximité, et en même temps éloigner les tribunaux d’instance. C’est une mauvaise décision et ce n’est pas là qu’on trouvera les économies.
Les réformes de Nicolas Sarkozy
Je suis en phase avec le président de la République. Cela étant, dans la mise en œuvre d’un certain nombre de réformes, il y en a qui confondent vitesse et précipitation et oublient qu’une réforme réussie doit être partagée au moment où la décision est prise. Il est aussi vrai que nous ne sommes pas habitués à de tels trains de réformes et que certains, dans cette situation, sont peut-être parfois plus royalistes que le roi.
La Conférence métropolitaine
Moi, je siège à la Conférence métropolitaine, comme Christian Cambon, sénateur maire UMP de Saint-Maurice, et quelques autres. Je ne le regrette pas, même si cette Conférence ne répond pas aux attentes que nous avons en petite couronne. C’est un peu le dernier salon où on cause car nous n’avons pas de possibilités d’agir.
Le « Grand Paris »
Il faudra bien trouver une structure qui ne relèvera peut-être pas de la communauté urbaine, trop contraignante. Ce ne peut pas être le Grand Paris, une expression que je n’aime pas. Car si on veut être consensuel, ce n’est pas la peine d’en rajouter une couche. Par contre, ce pourrait être une structure qui permettrait de mettre en commun au moins les transports, le développement économique et le logement.
Le Liban
J’ai eu des conversations avec Nicolas Sarkozy à ce sujet. Compte tenu des relations qu’il a réussi à redynamiser, la France n’est pas considérée comme un pays qui lâche le Liban. Le Liban compte sur nous car Nicolas Sarkozy poursuit la politique de Jacques Chirac, mais avec un bémol important, il veut parler à tout le monde et ne pas défendre qu’une partie de la population libanaise. J’ai des contacts au Liban en dehors des canaux officiels, notamment avec Nabi Berri, le président de l’Assemblée libanaise, qui me laissent penser qu’il va faciliter le retour des députés d’opposition.
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