
.
Le secrétaire général du Secours catholique Pierre Levené la contredisait dès le lendemain : "Je suis atterré que Christine Boutin dise qu'il n'y a pas de problème d'hébergement. Nous gérons des centres, ils sont remplis à plus de 100%. Il n'y a pas de place disponible. Réouvrir des gymnases pour accroître les capacités d'accueil, c'est un bond en arrière de 20 ou 30 ans. Nous sommes très inquiets en cette période hivernale car il manque manque un nombre important de places d'hébergement".
.
Son association a apporté un "soutien logistique" aux Enfants de Don Quichotte qui ont essayé samedi matin d'installer des tentes près de Notre-Dame de Paris. L'action avait été stoppée par l'intervention musclée de la police. Le porte-parole des Enfants de Don Quichotte, Augustin Legrand, soulignait de son côté qu'un peu plus de 27 000 places d'hébergement avaient été promises en janvier dernier et qu'il n'y en aura finalement "que 14 000". Il ajoute : " On a été roulé dans la farine".
.
Lundi 17 décembre, Christine Boutin a reçu plusieurs associations, parmi lesquelles l'Armée du Salut, la Croix Rouge, Habitat et Humanisme, le Casp (Comité d'action sociale protestant), qui pour la plupart ne participeront pas aujourd'hui mardi à la réunion que le Premier ministre organise à Matignon pour apaiser la polémique. La rencontre est censée faire le point sur les places disponibles (il en reste, soutient Mme Boutin) et insister sur l'utilité du 115 (numéro d'appel pour les hébergements d'urgence).
Pour Christophe Robert de la Fondation Abbé Pierre, "il ne faut pas réduire la question à cette polémique sur les chiffres du Parsa". "On est encore en train de bricoler, mais il faut aller bien au-delà de la question de l'hébergement d'urgence". Pour aborder celle de l'impossibilité de mettre en oeuvre le droit au logement opposable?
.
Votre commentaire est précieux !
Soyez le premier à réagir !
Enregistrer un commentaire