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Ségolène Royal s'est rendue aujourd'hui à la Cité Saint-Martin, un centre d'hébergement du Secours catholique, dans le IVe arrondissement de Paris. Elle appelle le gouvernement à faire face à la crise du logement social, affirmant que la France a les moyens de loger correctement les familles si les richesses sont réparties autrement. Par Tessa Ivascu
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"Je tire la sonnette d'alarme, je demande au gouvernement et au président de la République d'agir, il y a eu beaucoup de promesses pendant la campagne présidentielle, on voit que rien n'a bougé".
Ségolène Royal dit y avoir constaté les effets pervers du Plan d'action renforcé en direction des personnes sans abri (Parsa) : "Ce que j'apprends ici, en écoutant les associations, c'est que la dernière loi par laquelle l'Etat s'est donné bonne conscience en imposant aux structures d'urgence de garder les personnes hébergées pose plus de problèmes qu'elle n'en résoud. En demandant aux associations de garder plus longuement les personnes qui sont dans des structures d'urgence, ça diminue les places pour ceux qui en ont le plus besoin".
Une membre de l'équipe du centre explique de son côté : "Nous ne pouvons plus faire sortir les gens s'ils ne trouvent pas de structure plus pérenne. Au lieu de deux mois, la durée moyenne du séjour est maintenant de six à dix mois". Evoquant les "promesses non tenues", la directrice de la cité Saint-Martin, Catherine Cabannes, a souligné qu'il s'agissait d'un problème général : "Pour 100 places pour les familles, nous avons 3 500 demandes", a-t-elle précisé.
Lors d'un point de presse dans la salle des fêtes du centre, Ségolène Royal a dit attendre en cette fin d'année "des mesures énergiques, des mesures efficaces", en particulier que l'Etat se substitue aux communes qui ne construisent pas 20% de logements sociaux comme le prévoit pourtant la loi : "C'est la seule solution. Puisqu'il y a 700 communes qui ne font pas le travail que leur impose la loi, c'est l'Etat qui doit se substituer aux communes et construire les 20% de logements sociaux qui n'existent pas".
Elle a également dénoncé "toute une démarche de vente de terrains appartenant à l'Etat à des buts spéculatifs", estimant que son rôle n'est pas "de faire des profits sur des terrains de la collectivité nationale."
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