
.
Le président américain compte expliquer au roi d'Arabie Saoudite (première puissance pétrolière mondiale) que "si l'économie de l'un de leurs plus gros consommateurs souffre, cela signifiera moins d'achats et moins de pétrole et de gaz vendus". Sera-t-il entendu en temps utile, c'est à dire avant la réunion prévue le 1er février des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ?
Déjà, le président de l'Opep, Chakib Khelil, a déclaré le 5 janvier, alors que le baril venait de battre un record historique à 100,09 dollars, que le marché était suffisamment approvisionné et qu'il n'y avait "pas lieu d'augmenter l'offre". Surtout, les propos tenus hier par George Bush sur sa recherche d' "unité" contre l'ennemi iranien semblent avoir déplu au roi saoudien.
Le quotidien en langue anglaise Arab News a critiqué durement aujourd'hui
la politique anti-iranienne de M. Bush : "Ceci n'est pas de la diplomatie en quête de paix, c'est de la folie à la recherche de la guerre". Or, les journaux saoudiens reflètent habituellement avec fidélité l'opinion du gouvernement...
Comme pour mieux rabattre le caquet de l'ami américain, le roi Abdallah accueille aujourd'hui M. Bush dans son "ranch" de Janadriyah, à 45 km de Ryad, où les écuries de ses purs-sangs ont l'air conditionné. Il compte lui donner un os à ronger lors d'un dîner sedéroulant dans une tente aux parois de soie et aux poteaux d'ébène et d'ivoire incrustés de pierres précieuses.

.
Comme vos baisers sont précieux, Majesté... Copyright Reuters/Saudi Press Agency/Handout.
Votre commentaire est précieux !
Soyez le premier à réagir !
Enregistrer un commentaire