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Radiohead gagne son pari du téléchargemet... peut être

Publié par Tessa Ivascu | samedi, janvier 12, 2008 | | Vos commentaires

Radiohead avait décidé de diffuser d'abord sur internet son nouvel album (en octobre 2007), avant de le commercialiser de manière traditionnelle début janvier 2008. Selon les chiffres de la première semaine de présence dans les bacs, l'expérience est un succès... plus ou moins. Par Tessa Ivascu
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Le quotidien britannique The Independent résume l'historique de l'expérience : "Quand le groupe Radiohead a décidé de diffuser sur Internet son nouvel album, en laissant les fans libres de verser la somme de leur choix pour le télécharger, les industriels de la musique ont raillé le manque de viabilité économique du projet." Mais du coup, le débat déclenché sur le pouvoir des artistes et la mort programmée de l'industrie du disque a fait un buzz énorme autour de l'album. Avec, forcément des retombées payantes.
La semaine dernière, In Rainbows est sorti en vinyle et en CD, se hissant en tête des ventes aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Cependant, "seulement" 122 000 exemplaires se sont vendus aux USA. Suffisant pour évincer la chanteuse Mary J. Blige de la première place du hit-parade américain, mais bien en deça des deux albums précédents du groupe, Kid A et Hail to the Thief (qui s'étaient vendus respectivement à 207 000 et 300 000 exemplaires la première semaine).
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"A vous de voir" indiquait le site de téléchargement, en proposant de remplacer le "?" par n'importe quelle somme.
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La raison est sans doute la période de téléchargement sur internet, qui a permis aux internautes d'avoir l'album pour un maximum de 15 dollars et un minimum de... 0. Il apparaît comme certain, au vu des chiffres de cette première semaine, que Radiohead encaissera moins d'argent par le canal traditionnel pour ce disque : un pourcentage sur les ventes dans les bacs via la maison de disques. D'un autre côté, la période de téléchargement par internet (finie depuis), leur a permis d'encaisser de l'argent directement, argent qu'ils n'auraient pas touché s'ils s'étaient contentés d'une commercialisation traditionnelle.
Le groupe n'a pas souhaité fournir de précisions sur le nombre de téléchargements effectifs ni sur la contribution moyenne des acheteurs. Selon des sources non confirmées, près de 1 250 000 téléchargements auraient été répertoriés avant que le groupe ne retire le CD de son site. Chaque enregistrement aurait été payé 7 euros en moyenne.
Comptetenu du lancement tonitruant de l'expérience en octobre dernier, quelque chose me dit que si elle s'était soldée par un gros résultat financier, le groupe n'aurait pas manqué de le faire savoir.
Alors, succès en buzz, c'est certain, succès en biz(ness), pas sûr.

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2 commentaires déjà ! Réagissez !

  1. Anonyme // 13 janvier 2008 à 20:27  

    C'est un succés, même si le but d radiohead, n'est pas de remplir ses poches sur le dos des mélomanes...

    la musique n'est pas un produit manufacturé...

    1 250 000 téléchargements la première semaine, pour un bénéf de 10 millions de Dollars la première semaine...

    Actuellement in Rainbow fait un malheur tout autour de la planète...

    Au fait avez-vous déjà écouté un disque de Rock autre que ceux d'Elvis presley ou Johnny?

  2. Rico Enbacker // 14 janvier 2008 à 19:30  

    Si 1.250.000 "exemplaires" vendus à 7 € ce n'est pas un succès alors qu'est-ce qu'il vous faut ?
    En temps normal les artistes touchent meme pas 10% du prix de vente HT du disque !!! Imaginez un peu s'ils avaient vendu 1.250.000 CD à 7 € !! Ils auraient au moins 10 fois moins touché.
    En gros, en qques semaines, ils auraient vendu 1.500.000 exemplaires, téléchargements compris. Pour un groupe assez peu commercial comme Radiohead c'est quand-même assez incroyable, je trouve. Ce qui est plus incroyable c'est qu'ils aient une moyenne de 7 € par paiement alors que les gens pouvaient tous l'avoir gratuitement.
    Comme quoi les maisons de disques n'ont vraiment aucune vision et ne savent tout simplement pas faire leur boulot. Les maisons de disques sont presque devenues des boulets pour les artistes, du moins pour les connus. N'oublions pas que ce ne sont que des banques spécialisées dans une certaine activité. Elles ne donnent rien, ne font qu'avancer et prennent une immense commission quand ça marche.

    Des maisons comme EMI ont exploité meme les plus grands pdt des décennies (Beatles payés qques centimes par album...).