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"Les propositions issues d'un groupe de travail où ne figure pas un seul élu sont totalement déconnectées de la réalité", s'exclame Jean Puech, président UMP de l'Observatoire de la décentralisation du Sénat. "La commission présidée par Jacques Attali a proposé de rationnaliser nos institutions autour des régions et de l'intercommunalité. Je le dis très clairement : je ne partage pas cette analyse", martelle Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense.
"Le Grenelle de l'environnement a été l'exemple de ce que nous ne voulons pas. On n'a pas digéré d'en être les oubliés. Il ne faut pas que cela se reproduise avec le rapport Attali", cet "ancien sherpa de François Mitterrand", prévient le patron du groupe UMP, Jean-François Copé.
Ce qui fait surtout rager les UMP-istes, c'est l'invitation d'Attali à ne pas "picorer à sa guise" dans son rapport mais à reprendre l'ensemble de ses conclusions. D'autant que Nicolas Sarkozy avait assuré, en installant la commission Attali : "Ce que vous proposerez, nous le ferons" (même si depuis il a un peu changé de cap, comme d'hab').
"On a un gugusse qui vient dire qu'il faut libéraliser certaines professions, supprimer les lois Galland et Raffarin. A quelques semaines des municipales, c'est génial vis-à-vis de notre électorat... Attali demande aussi la suppression des départements. A quoi ça sert de se présenter en mars aux cantonales ?", se révolte anonymement un député UMP à l'AFP.
Du coup, le groupe UMP a mis en place "quatre groupes de travail" thématiques, chargés de décortiquer le rapport Attali pour faire le tri entre les propositions à retenir, à supprimer ou encore à rajouter.
...mesures de la coMMission...
;)