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Royal porte la poisse au PS selon Rocard

Publié par Tessa Ivascu | mardi, janvier 15, 2008 | | Vos commentaires

Michel Rocard va plus loin encore : il intitule la tribune publiée aujourd'hui dans Libération : "Halte au meurtre". Il y déverse sa haine contre Ségolène Royal dans des mots si féroces qu'ils décrédibilisent son analyse de la crise du PS et surtout ses propositions pour en sortir. Par Tessa Ivascu
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L'ancien premier ministre s'inquiète de l'avenir du PS. Certes, il a de quoi. Le parti est "en très mauvaise santé, en quasi-paralysie depuis longtemps", souffrant d'une "crise intellectuelle" et d'une crise de leadership. Le constat est juste, à défaut d'être original.
C'est lorsqu'il propose des stratégies pour remettre le parti en mouvement que Michel Rocard dérape. Car selon lui, le parti doit tout faire pour couper l'herbe sous les pieds de Ségolène Royal : c'est elle, la cause de tous les maux, donc c'est seulement en s'en débarassant qu'on peut aller de l'avant.
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Pilonnons, pilonnons...
Se posant en maître à penser (une caractéristique commune aux éléphants), il enseigne aux camarades qu'il ne faut surtout pas "choisir son premier secrétaire en pensant choisir du même coup son candidat présidentiel." Et d'expliquer que cela revient à "offrir un surcroît de chances à Ségolène Royal". Or, poursuit ce puits de science politique en parfaite objectivité : " le problème est que cette candidate avenante et charismatique n'a à l'évidence pas les capacités nécessaires aux responsabilités qu'elle postule. Elle représente une certitude de défaite, au prix en plus d'une très grave crise dans le Parti."
Il souhaite donc que le prochain congrès du PS décide de fixer "à l'automne 2011 et en aucun cas avant" la désignation de son candidat pour la prochaine présidentielle : "Choisir maintenant le candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle de 2012, avant que le Parti ne se soit reconfiguré pour définir et soutenir le discours, c'est offrir aux médias une cible magnifique pour quatre ans, juge-t-il. Personne n'est capable de résister au pilonnage multiquotidien qu'implique cette situation."
Je dégaine et je fais pan ! pan !
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Le pilonnage "multiquotidien"(encore un rocardisme pur jus, un !) des médias n'est rien à côté du pilonnage multiquotidien des camarades. "Halte au meutre", dit-il en faisant feu.

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