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Paru le 10 janvier, Madame, Monsieur, bonsoir… (éd. du Panama) se veut un brûlot qui balance tout sur tout le monde, surtout sur le pépédéâ Patrick Poivre d'Arvor, la mémédéâ Claire Chazal et le directeur de l'information Robert "Bob" Namias. La chaîne a ouvert une enquête interne pour démasquer les auteurs. Comme c'est dimanche, retour sur cette "bombe" qui secoue la Sarkochaîne. Par Tessa Ivascu
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Selon l'éditeur, le livre est écrit par cinq journalistes de la chaîne, se cachant sous le pseudo Patrick le Bel. Lequel(s) s'attaque(nt) particulièrement aux journaux télévisés, autrement dit à "la soupe" que les journalistes doivent servir à 13h et à 20h, concoctée à la va-vite ("mets-moi 25 minutes de bordel"), selon des cadences infernales, avec des sujets orientés ou censurés. Patrick Poivre d'Arvor apparaît comme le personnage le plus exécrable : paresseux, "tyrannique", odieux avec les autres journalistes, avec des paroles "déstructrices" plen la bouche.
Passons sur mémé Chazal, une "Marie-Antoinette" plus préoccupée par sa manucure que par les conférences de rédaction. Voilà Jean-Pierre Pernaut, l'ami de13h de la ménagère : un "beauf de droite décomplexé". Et parfois déchainé. Pendant les grèves de novembre 2007, le patron de TF1, Nonce Paolini, le convoque pour qu'il ne la ramène plus autant sur les fonctionnaires payés "à ne rien foutre". Le lendemain, JPP reproche aux journalistes : "Personne ne me défend. Je vous pisse tous à la raie."
Quant au directeur de l'information, Robert Namias : "il fait ce qu'on lui demande de faire, c'est le secret de sa longévité". Ainsi, pour l'émission "Sept à huit", il a fait couper une interview du frère de Rachida Dati (condamné dans une affaire de trafic de stup'), en arguant : "Vous n'allez pas me gâcher ma rentrée".
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JP Pernaut : "Je vous pisse tous à la raie". Mine de rien.
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TF1 est surtout LA Sarkochaîne. Et ça ne date pas d'hier. En août 2006, Nicolas Sarkozy passe un coup de fil à Robert Namias et à l'auteur d'un reportage sur le squat de Cachan, montrant la détresse de ses occupants. "C'est une honte d'avoir laissé passer ce sujet. Vous ne savez pas faire votre boulot", gronde-t-il. "Dès le lendemain, un nouveau sujet sur Cachan est diffusé pour rétablir l'équilibre. La rédaction lève alors le pied sur les sans-papiers", écrit Patrick Le Bel. Bref, la chaîne est depuis mercredi 9 en pleine enquête interne pour découvrir l'identité du/des Bel en question. En attendant, raconte Libération, la top-blague qui circule dans la rédaction est de lancer à un collègue : "Tu ne m’as pas dédicacé ton bouquin".

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