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Cette imprudence a eu "un rôle causal dans le naufrage et comme telle a provoqué l'accident" du pétrolier le 12 décembre 1999 au large des côtes françaises, estime la 11e Chambre correctionnelle, présidée par Jean-Baptiste Parlos, dans son jugement.
Si la Chambre admet "la prise de risque inhérente au transport maritime", elle juge la "faute d'imprudence" de Total comme "caractérisée", car l'affréteur n'a pas tenu compte des presque 25 ans d'usure du navire et de "la discontinuité de sa gestion technique et de son entretien".

Le groupe français, propriétaire de la cargaison, a été condamné solidairement avec le propriétaire de l'Erika, le gestionnaire du navire et la société de classification Rina, tous italiens, à verser 192 millions d'euros aux victimes de la marée noire.
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Le naufrage de l'Erika. Copyright Reuters.
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Le jugement reconnaît, pour la première fois en France, l'existence d'un préjudice écologique "résultant de l'atteinte portée à l'environnement", donnant notamment droit à réparation aux associations de défense de l'environnement. Il a demandé 7 mois de délibéré suivant 4 mois d'audience.
Pour rappel, l'Erika, pétrolier affrété par Total pour transporter du fioul lourd en Italie, avait sombré dans le golfe de Gascogne en décembre 1999. La marée noire a pollué 400 km de côtes françaises et tué plus de 150 000 oiseaux. 

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