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Avant le débat d'hier soir, le ton était monté entre les deux candidats à l'investiture démocrate, à coups de déclarations de Hillary Clinton accusant Barack Obama de coups bas ("shame on you"), de diffusions d'une photo du sénateur de l'Illinois portant un costume traditionnel au Kenya pour suggérer sa proximité avec l'islam...

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Je n'ai pas dit ce qu'il a dit que j'avais dit, etc... Copyright Reuters/Matt Sullivan
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Elle devait aussi conforter l'électorat hispanique, qui lui est au demeurant favorable, afin qu'il continue à voter pour elle au Texas, où les sondages la placent avec une trop légère avance sur Barack Oama.
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Clinton a donc attaqué d'entrée avec le sujet de l'assurance maladie, qu'elle souhaite rendre obligatoire. Elle en a profité pour réitérer ses critiques contre des tracts distribués dans l'Ohio, dans lesquels son projet était, selon elle, caricaturé :
"Nous devrions avoir un débat loyal, basé sur des informations véridiques et non erronées. Le sénateur Obama a dit constamment que j'obligerai les gens à souscrire une assurance maladie qu'ils puissent se le permettre ou non. Ce n'est pas vrai".
Obama a répliqué en affirmant : "La sénatrice Clinton a nous a constamment attaqué de manière négative, par e-mail, par téléphone, dans des tracts, dans des messages télévisés, à la radio. Nous ne nous sommes jamais plaints, car nous savons que c'est dans la nature même de ces campagnes électorales".
Il a aussi regratté que sa rivale ait insinué que 15 millions d'Américains seraient privés d'assurance s'il était élu. Il a rappelé qu'il comptait réduire le coût de la protection de santé et rendre la couverture sociale plus abordable, plutôt que de choisir la voie de la contrainte.
L'ALENA, l'accord de libre-échange entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique instauré alors que Bill Clinton était président, très impopulaire dans l'Ohio où la population estime qu'il a coûté de nombreux emplois, a été ensuite abordé. Si Clinton estime qu'il doit être renégocié, Obama a rappelé qu'en 2000, lors de sa campagne pour entrer au Sénat, elle l'avait déclaré "profitable pour les emplois américains".
L'ALENA a permis à Hillary Clinton d'évoquer l'un de ses principaux atouts : son expérience en matière de politique étrangère, face à la supposée naïveté de son adversaire : "L'été dernier, M. Obama a menacé de bombarder le Pakistan et je ne pense pas que c'était une sage décision".
"Si je devais affronter John McCain, le probable candidat républicain, mes arguments auront beaucoup plus de poids", a ensuite estimé la sénatrice de New York. Obama en aprofité pour aborder la guerre en Irak, à laquelle il s'est opposé en 2002 alors qu'Hillary Clinton avait voté pour au Sénat :
"Sur les sujets sensibles, mon jugement est supérieur à celui de Mme Clinton ou de M. McCain. Alors que Mme Clinton dit qu'elle sera prête dès le premier jour à la Maison Blanche, les faits ont montré qu'elle était prête à céder à George W. Bush dès le premier jour sur un sujet critique".
Match nul, en somme.
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