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Mille policiers ont fait irruption à Villiers-le-Bel (Val d'Oise) et dans les environs lundi à l'aube, sous l'oeil des caméras de télévision et des photographes prévenus à l'avance. Un show destiné à impressionner l'opinion de plus en plus hostile à Nicolas Sarkozy avant les municpales, dénonce l'opposition. Pour Michèle Alliot-Marie, il s'agit de "fuites regrettables". Mais qui a envoyé un SMS pour prévenir la presse?
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(Réactualisé) La police judiciaire régionale, assistée par l'unité d'élite du Raid et la Brigade de recherche et d'intervention (BRI, l'ancienne "antigang"), a déboulé à Villiers-le-Bel à 6h ce matin. Les forces de l'ordre comptaient arrêter 37 suspects des violences des 25 et 26 novembre 2007. Villiers-le-Bel, descente de police le 18 février 2008. AFPSelon le procureur Marie-Thérèse de Givry, ce matin des portes ont été défoncées après des sommations.
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Une manière forte utilisée "après mûre réflexion", même si la justice était "consciente du traumatisme dans des familles avec enfants", selon le procureur. Copyright AFP.
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Le millier de policiers déployé et la présence de nombreux photographes et équipes de télévision ont suscité les critiques de l'opposition centriste et socialiste. Pour Ségolène Royal, l'opération est un "vieux réflexe de politique spectacle sécuritaire" de Nicolas Sarkozy pour masquer ses échecs en matière économique et sociale avant les municipales.
"On ne doit pas mélanger la justice et la mise en scène. La justice, c'est fait pour obtenir l'arrestation et moins pour faire de la communication", souligne François Bayrou.
L'Unsa-police, premier syndicat de police, a dénoncé pour sa part la "surmédiatisation" de l'opération. "On est en droit de s'interroger sur les raisons de cette présence massive des médias dès 5 heures sur les lieux de l'intervention", remarque le syndicat.
Face à ce nouveau pataquès sarkozien, Michèle Alliot-Marie s'est crue obligée de réagir : "Je regrette profondément que des fuites aient conduit à cette importante médiatisation. Et je le regrette sur le fond parce que cela pouvait représenter un obstacle. J'ai déjà lancé une enquête. Pour autant, arrêtons l'hypocrisie, nous devions interpeller des personnes qui avaient commis des actes graves".
Oui, arrêtons l'hypocrisie. Spécialistes des SMS en lousdé et des déployements de force surmédiatisés, dénoncez-vous!

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1 commentaire déjà ! Réagissez !

  1. Anonyme // 18 février 2008 à 23:48  

    J'ai honte. Les contrevenants doivent être présentés à la justice, certes.
    Mais la justice ne doit elle pas revêtue non pas d'une cape de zorro, mais d'un voile de sérieux, de cérémonial? Voir Antonine Garapon, "Bien Juger" editions Odile Jacob.

    Cela donne une impression de "rafle". Et de semer un plus grand désordre que celui qui était visé. Et d'inciter les fauteurs de troubles à accentuer leurs violences.

    Que dire des journalistes présents? Informateurs ou laquais du pouvoir? Quel est leur rôle?

    Notons que je n'ai pas vu les images et que je me refuse à les voir.