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"Il ne faut jamais toucher à l'âme de la France", a tonné hier le maire de Paris lors d'un meeting à Strasbourg, organisé en soutien à Roland Ries, le candidat socialiste aux élections municipales dans la capitale alsacienne.
"Lorsque celui qui parle au nom de la France tient des propos qui donnent de nous tous une image indigne sur nos amis africains dans un horrible discours de Dakar, quand ces propos sont tenus au nom de la France,
c'est toute la France qui a mal et c'est toute la France qui n'est pas bien", a-t-il poursuivi avec une rhétorique parfaite et une logique un peu moins (lors de l' "horrible discours" en question, Nicolas Sarkozy avait dit que l'Afrique n'était "pas assez entrée dans l'Histoire").

Après Daker, le Vatican et la laïcité : "Lorsque le président légitime de la France va au Vatican et, parlant des Français dit 'Nous les Chrétiens'. Et les autres? Et ceux qui ne sont pas chrétiens?" Selon lui, "lorsque la laïcité n'est pas l'instrument dans la République du rassemblement, l'âme de la France est aussi blessée".
Du coup, non seulement il faudrait inscrire "notre engagement, par notre bulletin de vote, dans un contexte national" (ce que prônait il y a peu le chef de l'Etat), mais le faire au nom des "enjeux de civilisation", qu'il oppose aux agissements du président de la République.
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Bertrand Delanoë. Sarkozy et moi,
ça fait deux (doigts de la même main?).
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Opposés ou pas, ces "enjeux" ressemblent fort à la "politique de civilisation" claironnée par M. Sarkozy. Mais qu'est-ce qu'il cherche à récolter, Bertrand, dans le potager sarkoziste? 

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