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Fidel Castro a l'intention désormais "de se battre comme un soldat dans la bataille des idées". Pourtant, "la force de son orthodoxie va probablement s'essouffler dans un gouvernement préoccupé par la résolution des problèmes économiques profonds engendrés par la centralisation excessive et la planification, sans parler du manque de liberté économique", remarque Phil Peters, spécialiste de Cuba à l'Institut Lexington près de Washington, cité par Le Monde.
Opéré aux intestins pour une maladie jamais nommée, Castro n'a plus été vu en public depuis 19 mois et il avait confié les rênes du pouvoir à son frère Raul le 31 juillet 2006.
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600 projets d'assassinat
Arrivé au pouvoir à Cuba en 1959, Fidel Castro a mené tambour battant une révolution qui a inspiré des mouvements gauchistes dans le monde entier : "Le socialisme ou la mort" est son cri de ralliement. Même si cela doit se traduire par une dévastatrice baisse du niveau de vie des Cubains. Washington suspend en 1961 ses relations diplomatiques avec La Havane.
Naturellement, Castro se tourne alors vers Moscou. Il autorise en octobre 1962 l'installation sur son sol de missiles soviétiques. La confrontation avec les Etats-Unis dirigés par John F. Kennedy frôle le conflit mondial. Washington complote contre Castro avec l'aide de la CIA : en 1961, plus d'un millier d'exilés cubains entraînés par la CIA débarquent dans la Baie des Cochons. Un échec cuisant.
Alors les services secrets cherchent d'autres moyens pour l'éliminer : ils réfléchissent sérieusement à verser dans ses chaussures un produit chimique qui déclencherait la chute de sa barbe, pour entamer son charisme; à lui faire livrer des cigares empoisonnés; à placer un coquillage bourré d'explosifs sur son lieu de plongée habituel...
Castro affirme avoir survécu à 600 projets d'assassinats ourdis par la CIA ou les exilés cubains.
"Je suis vraiment heureux d'atteindre 80 ans. Je ne m'y attendais pas, pas plus que d'avoir un voisin - la plus grande puissance mondiale - qui essaie chaque jour de me tuer", a-t-il déclaré le 21 juillet 2006 lors d'un sommet des présidents d'Amérique latine.
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