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Alors que l'interdiction de la culture du maïs OGM de l'Américain Monsanto, MON810, est devenue officielle avec la publication aujourd'hui de l'arrêté du ministère de l'Agriculture au Journal Officiel, le texte adopté au Sénat ressemble à une compensation offerte aux pro-OGM. La transformation de la "Haute autorité sur les organismes génétiquement modifiés" en "Haut conseil des biotechnologies" ressemble, elle, à un tour de passe-passe, pour mieux escamoter le consensus de Grenelle.

De surcroît, le texte crée un délit de fauchage d'OGM, passible de deux ans de prison et 75 000 euros d'amende. Enfin, pour s'aligner sur la directive européenne de 2001, il prévoit la coexistence des cultures de plantes transgéniques avec les productions conventionnelles - une coexistence niée par les anti-OGM.
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Cécile Duflot.
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Un "torpillage en règle des sénateurs de la majorité" selon CAP21, parti écologiste associé au MoDem. "Extrêmement déprimant", déplore Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, qui avait déjà violemment critiqué Michel Barnier plus tôt dans la semaine.
Le ministre de l'Agriculture avait annoncé mardi devant le Sénat : "Il nous faut une recherche en plein champ et dès 2008. "A cette fin, j'ai obtenu que par décret une commission d'évaluation des demandes d'autorisation d'essais en plein champ soit mise en place. Cette commission ( le fameux Haut Conseil des biotechnologies dont nous parlions plus haut -ndlr) nous permettra d'autoriser dès 2008 des essais en champs dans des conditions sécurisées".
Pour Cécile Duflot, cette annonce est "la confirmation des pires craintes des Verts" :
"Cela fait penser quasiment à de l'escroquerie, car suspendre les cultures en plein champ en hiver pour les reprendre au printemps, c'est à la fois se moquer du monde et ne pas tenir sa promesse". 

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Lire aussi notre interview de Cécile Duflot sur : Nicolas Sarkozy, VRP du nucléaire.
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