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On en parle plus que du scandale de la banque Société Générale. Franck Louvrier, le responsable de la communication du chef de l'Etat, se désole de cette nouvelle algarade de Nicolas Sarkozy, au même moment où un sondage signale que François Fillon, le chef du gouvernement, le distance de 19 points dans la cote de popularité auprès des Français :
"C'est dramatique que l'on ne parle que de ça alors que Nicolas Sarkozy a fait un discours de plus d'une heure au salon de l'Agriculture, fondamental à la veille de la présidence française de l'Union européenne", dit-il à 20minutes.
Oui ? Sauf que le discours, il avait été écrit par quelqu’un, alors que la phrase en question, c’est du pur jus sarkozien, qui sort spontanément.
Franck Louvrier croit bon d’ajouter : "Nicolas Sarkozy n'est pas dans une tour d'ivoire, mais sur le terrain un jour sur deux, ce qui l'expose davantage que son prédécesseur qui faisait seulement un ou deux déplacements par mois." Ca va être la faute à Chirac, maintenant!
Nous ne voyons pas le rapport entre le "terrain" et le "casse-toi", à moins que l’expert en communication Louvrier n’insinue qu’à force de se frotter à la plèbe, Nicolas 1er est contaminé par son langage.
Et puis, d’autres grands hommes français ont passé leur vie sur le terrain, mais leurs phrases historiques étaient dans un autre registre. Comme commente notre contributrice Pierrette :
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"Qui m'aime me suive !" (Philippe VI de Valois), "Paris vaut bien une messe" (Henri IV), "De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace" (Danton), "Impossible n'est pas français" (Napoléon Ier), "La réforme, oui, la chienlit, non !"(De Gaulle)...
Dans le Livre d'Or des bons mots historiques, Sarkozy vient d'inscrire le sien. Une phrase à son image, moderne et spontanée, à défaut d'être élégante. Une phrase qui tombe bien, comme ses costumes haute couture, au moment où l'on décide qu'il faut apprendre la politesse et la morale aux sales gosses de l'école républicaine.
Une phrase que nous pourrions toutes et tous reprendre en cœur, et renvoyer à l'émetteur...
Voir : la vidéo "casse-toi pauvre con".
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bien la france,on peut insulter le président, mais il ne peut pas répondre.......
Mais si il peut répondre, comme par exemple Mitterrand l'a fait lorsqu'on lui a crié: "Mitterand fous le camp!' Il s'est retourné et il a dit : "Rime pauvre". Ou bien Chirac, a qui quelqu'un a crié : "Connard". Il a répondu : "Bonjour, moi c'est Jacques Chirac".