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C'est ce que M. Bush a cru bon affirmer lors de ce cinquième anniversaire de la guerre en Irak. Depuis le 20 mars 2003, cette guerre a tué des dizaines de milliers d’Irakiens et près de 4 000 Américains, coûté des centaines de milliards de dollars aux Etats-Unis, miné le crédit de la Maison Blanche, divisé les Américains et renforcé l'influence de l'Iran.

Dans un discours prononcé au Pentagone, il estime "compréhensible" qu'il y ait débat (il est bien bon). Mais persiste et signe la vieille rengaine concotée en 2003 : les Américains doivent combattre Al-Qaïda en Irak pour ne pas le combattre aux Etats-Unis. Donc, se retirer trop rapidement sèmerait le "chaos", encouragerait les "terroristes" et l’Iran.
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Le sens de l'Histoire est comme celui du téléphone : il y en a qui pigent, d'autres pas.
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George W. en a profité pour vanter les progrès accomplis depuis l’année dernière, quand la violence menaçait d’atteindre "le niveau du génocide", grâce à une nouvelle stratégie (merci qui? merci Georgie!) et l’envoi d’environ 30 000 Américains supplémentaires (combien en sont morts, envoyez la question par écrit, on ne vous répondra pas).
Au même moment où Georgie tenait ce discours tonitruant, un sondage CBS révélait que 64% des Américains estiment que la guerre n’en valait pas la peine. Aujourd'hui, plusieurs manifestations ont eu lieu pour appeler à la fin de la guerre, à Washington, Miami, New York, Chicago, San Francisco et Los Angeles, plus des actions locales dans quasiment tous les Etats.
Certains commentateurs américains remarquaient dernièrement que George W. Bush était habité par le sens de l'Histoire et la place qu'il y trouvera. Plutôt le non-sens et l'absence qu'on lui reprochera.

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