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Fin 2007, quelques jours avant que Nicolas Sarkozy ne l'annonce publiquement en janvier, TF1 avait concocté un "livre blanc" à l'adresse des services publics, conseillers de l'Elysée, ministères, pour demander que service public audiovisuel ne bénéficie plus du marché publicitaire, afin de l' "assainir". La chaîne des Bouygues en profitait pour qualifier la réglementation actuelle de l'audiovisuel de "perverse".
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Le groupe TF1 a remis mi-décembre et début janvier aux conseillers de l'Elysée et à plusieurs ministères un "livre blanc" comprenant huit propositions, dont le quotidien Les Echos publie des extraits. L'une d'entre elles traite du financement du service public "uniquement par des fonds publics", sur le modèle britannique.
Ce qui permettrait de "remédier au sous-financement structurel de la télévision" et "aurait le mérite d'assainir le marché publicitaire, soumis enfin aux seules lois de l'offre et de la demande".
Pleurnichant de manière convaincante sur la rudesse de la réglementation de l'audiovisuel, qualifiée de "perverse" et "malthusienne", TF1 dénonce les chaînes publiques, qui opèrent "une ponction très significative sur le marché publicitaire" et "mènent une véritable politique de dumping, entraînant une pression artificielle à la baisse du coût des écrans".
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Le bond de l'action TF1 le 8 janvier, 10 minutes après l'annonce de Sarkozy.
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Etranglée par une telle concurrence, la chaîne avance l'argument béton de la compétitivité internationale : les chaînes privées françaises sont "insignifiantes sur le marché international, faute d'avoir eu la liberté d'atteindre la taille critique nécessaire".
Pour rappel, l'action TF1 avait bondi de 9,47% le 8 janvier, jour où le président Nicolas Sarkozy avait annoncé le lancement d'une "réflexion" sur la suppression totale de la publicité sur les chaînes de télévision publiques.

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