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Eh oui, après la "retenue", c'est carrément le débordement : interrogé sur un boycott des JO en marge d'un déplacement à Tarbes, le Président a déclaré que "toutes les options étaient ouvertes". Bon, certes, l'Elysée s'est empressé de préciser ensuite que Nicoléon évoquait seulement la cérémonie d'ouverture et non l'ensemble des Jeux de Pékin.
Mais c'est un changement de cap quand même, de la part d'un président assailli ces derniers jours par les critiques venant de tout bord à propos de son silence et de son manque de fermeté. Car ni l'insignifiante Rama Yade ni l'inconsistant Bernard Kouchner n'avaient réussi à faire croire que la France avait une position ou une "voix" sur la question.
Pire, Alain Juppé avait mouché plus tôt dans la journée le président, en se montrant très virulent envers ces "responsables occidentaux" qui demandent à la Chine de "tuer avec retenue" au Tibet.
"Je n'ai jamais mis mon drapeau dans ma poche" (ben, non, il est trop grand), s'est donc défendu Sarkozy, qui a enchéri : "J'en appelle au sens de la responsabilité des dirigeants chinois". Et de préciser, impérial : "Je veux que le dialogue commence et je graduerai ma réponse en fonction de la réponse qui sera donnée par les autorités chinoises".
Graduer les réponses, nouveau concept sarkozien. Ils doivent rigoler, à Pékin.

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