La presse anglo-saxonne multiplie les titres alarmistes sur le declin de Google, se fondant sur la baisse récemment annoncée par ComScore du taux de clics payants subie par le leader mondial de la recherche en ligne. Les investisseurs ont déjà sanctionné ce ralentissement et l'action Google a perdu 40% depuis novembre dernier. A la veille des résultats trimestriels de la compagnie, le suspense est à son comble.
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"Google vaut aujourd’hui à peine plus cher que Coca-Cola", déclare un gérant d’un fonds américain, cité par Libération. En cause, le modèle publicitaire des liens sponsorisés réputé ultra-performant (le marché représente aujourd’hui 50 % du total des investissements publicitaires en ligne) et dont Google est le leader incontesté. En 2007, le taux de clics avait marqué une croissance de 50%.
Or, fin février l’institut de mesure de l’audience en ligne ComScore a révélé que les clics sur les liens sponsorisés du moteur avaient pour la première fois baissé de 7 % en janvier, même si l’audience générale de Google a continué de croître. Aujourd'hui, ComScore confirme que cette tendance s'est poursuivie en février et mars : au total, les clics payants des consommateurs américains sur les publicités de Google ont baissé de 9,7 % au premier trimestre 2008 par rapport au quatrième trimestre 2007.
L’inquiétude des investisseurs est "à la mesure des énormes espoirs qu’ils ont placés dans ce nouveau business d’une recherche en ligne sponsorisée à coups de clics commerciaux", note Libération. Car il s'agit d'un modèle peu intrusif et peu coûteux : l’annonce ne coûte rien à l’annonceur et ne rapporte donc rien au moteur lorsque l’internaute ne clique pas dessus. Mais, au vu des derniers chiffres, il s'agit aussi d'un modèle plus vulnérable que prévu.
"La situation est similaire à celle d’un centre commercial dans lequel plein de gens feraient du lèche-vitrines mais où personne n’achèterait rien", explique Sandeep Aggarwal, analyste Internet chez Collins Stewart LLC.

Faudrait mettre ton article à jour après la publication des résultats d'hier...
+20% en une séance, ça prouve encore une fois que les analystes sont des purs Charlots et qu'il vaut mieux faire le contraire. :-/
Rien ne contredit ces analystes : ils se réfèrent aux consommateurs "américains". Or, les résultats publiés hier montrent que l'activité de Google hors Etats-Unis est devenue majoritaire pour la première fois, avec 51% des recettes (47% un an plus tôt), gonflées il est vrai par l'effet de change (+202 millions). Tant mieux su cela peut pallier à la désaffection des indigènes...