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La Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) s'était retrouvée au coeur d’une polémique il y a quelques semaines, après les propos de la directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon, estimant qu’outre le devoir de pondre ce rapport annuel, "la Miviludes ne fait rien" et que les sectes en France sont un "non problème".
Parmi les techniques des sectes pour capter et retenir leurs adeptes, la Mission relève cette fois-ci les faux souvenirs induits, la vente multi-niveaux, certaines techniques de coaching en entreprise. Autre phénomène relevé, le satanisme qui concernerait de près ou de loin environ 25 000 personnes en France, dont 80% de moins de 21 ans.
Sont également mentionnés le néo-chamanisme et l'utilisiation du datura : une plante courante aux fleurs très parfumées et réputée toxique, qui tend à remplacer l’iboga, inscrit au tableau des stupéfiants.

En décortiquant l'exemple de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), le rapport fait également le point sur les techniques de lobbying des sectes auprès des organismes internationaux. La "stratégie d’influence de la mouvance sectaire à l’international" des sectes s'appuie particulièrement sur l’un des organismes de l'OSCE, le BIDDH (Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme.
Plusieurs mouvements - la Miviludes cite la Scientologie, les raéliens et les Témoins de Jéhovah - viennent y dénoncer la lutte contre les dérives sectaires au nom des "atteintes à la liberté religieuse". Toutes les interventions étant publiées, elles ont de ce fait une diffusion et une respectabilité assurées.
Une autre technique est de mettre en cause les acteurs de la lutte contre les dérives sectaires, en visant les personnes elles-mêmes ou en mettant en cause le bien-fondé des subventions dont elles bénéficient. Un "non problème" on vous dit. 

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