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"A tout bien réfléchir, j'ai décidé de me retirer", affirme Benamou dans une interview au Nouvel Observateur publiée aujourd'hui. Sa nomination annoncée mais jamais officialisée à la tête de la Villa Medicis, prestigieuse planque culturelle s'il en est, avait provoqué un tollé, matérialisé par la pétition d'environ 350 artistes, écrivains, metteurs en scène, cinéastes, philosophes.
L'Elysée, comme toujours quand il doit tergiverser, a décidé alors de créer une commission de 6 membres, présidée par l'ancien directeur de l'Opéra de Paris Hugues Gall, chargée de choisir le prochain directeur de l'Académie de France à Rome. Ses "avis" sur les candidatures reçues "seront transmis à la ministre de la Culture et de la Communication, qui fera part au Premier ministre et au président de la République de ses propositions".

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Un délicat et modeste coup de pied diorisé dans le popotin benamou a suffi ( les pieds de Carla Bruni à Londres, le 27 mars).
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Elle a donc fait part à son mari de "l'émotion que suscitait l'hypothèse de cette nomination dans des milieux culturels souvent proches de la gauche où elle garde de nombreux amis", dixit Le Monde. Tout en faisant remarquer "cette curiosité si française qui veut que l'on écarte un conseiller en le nommant à un poste magnifique."
Il est vrai que la sarkonnerie consistant à nommer l'inconsistant Benamou à un tel poste compliquait terriblement les plans de la première dame de France, qui besogne sans répit à rapprocher les milieux intello ( ah, ces artistes gauchos !) des milieux politiques de droite (Balkany et Peduzzi à la même table, il y a du boulot !). Sans parler de la façon dont l'élite culturelle italienne, qu'elle connait bien, se serait moquée de son mari président...
Quant à l'actrice et réalisatrice Valeria Bruni-Tedeschi, sœur de Carla, elle affirme au Monde ne pas être intervenue auprès de sa sœur ou de Nicolas Sarkozy dans cette affaire, mais se félicite de la résolution de l'affaire. Bien sûr, Carla joue les modestes, servant à Paris ce qu'elle avat expérimenté à Londres avec succès :
"J'aurais aimé avoir la fierté d'être intervenue, car je trouvais cette nomination à la tête d'un lieu si important pour les artistes inquiétante. Mais il faut rendre à César ce qui appartient à César : je suis heureuse de ce changement, mais je n'y suis pour rien."
Mais un rien suffit à Sarkozy.

Si vous voulez avoir une autre vision de la Villa Médicis : le bal masqué des pensionnaires !