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Besancenot espionné: Taser prétend tomber des nues

Publié par Tessa Ivascu | mardi, mai 06, 2008 | | Vos commentaires

Le directeur général de Taser France dément toute implication dans la filature et la surveillance dont Olivier Besancenot aurait fait l'objet. La Ligue communiste révolutionnaire a décidé hier lundi de porter plainte contre X, soutenant que son porte-parole avait été espionné pendant plusieurs mois par une officine privée de renseignement. En cause, le pistolet Taser à impulsion électrique, responsable selon M. Besancenot de 150 décès aux Etats-Unis.
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La LCR a porté plainte hier, se fondant sur des révélations de L'Express, selon lesquelles Olivier Besancenot a été espionné à l'initiative de Taser. La vie d'Olivier Besancenot et de sa compagne, affirme l'hebdo, sur la foi d'une copie du rapport de renseignement, aurait été "épiée, disséquée et mise en fiches par une officine de renseignement privée" d'octobre 2007 à janvier 2008, jusqu'aux détails de leurs comptes bancaires.
Le directeur de Taser, Antoine Di Zazzo, déclare aujourd'hui à Reuters : "On est tombés des nues. On n'a jamais demandé à suivre M. Besancenot. Dans quel but ? Sa vie privée ne nous regarde pas, on a autre chose à faire".
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Cicatrices provoquées par le Taser au Canada en 2003.
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Or, selon L'Express, cette passionnante affaire d'espionnage trouverait son origine dans le contentieux opposant Olivier Besancenot à la société commercialisant un pistolet à impulsion électrique, le Taser. Lors de la campagne pour la présidentielle de 2007, le porte-parole de la LCR avait estimé que cette arme était responsable de "150" décès aux États-Unis et se disait inquiet à l'idée d'une utilisation massive et dangereuse en France.
Suite à ces affirmation, les dirigeants de Taser se sont empressés d'assurer que l'arme est inofensive pour l'homme et ont intenté une procédure en diffamation contre Besancenot. L'audience doit avoir lieu en juin.
"Notre demande en justice est très précise, nous avons demandé à M. Besancenot quelles sont les éventuelles victimes du taser, nous voulons les noms, c'est tout. Qu'il nous les donne par lettre recommandée, par téléphone ou à travers les médias, c'est la seule chose qu'on lui demande", explique M. Di Zazzo.
Interrogé lundi dans le journal de 20 heures de France 2 sur son avis quant à l'origine de l'enquête privée à son encontre, Olivier Besancenot a répondu : "Je n'en sais strictement rien". L'affaire Taser n'est pas près de se tasser, ah, ah.

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3 commentaires déjà ! Réagissez !

  1. Anonyme // 14 octobre 2008 à 13:41  

    Demander les noms des victimes du Taser pour prouver qu'il est dangereux, n'est-ce pas comme demander le nom des victimes des camps de concentration pour prouver qu'ils ont bien existé ?

  2. chenlina // 28 décembre 2016 à 07:41  
  3. chenmeinv0 // 17 mars 2017 à 06:31