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Mardi, dans l'attente du vote définitif sur le texte très controversé du projet de loi sur les OGM, l'adoption inattendue d'une motion de procédure PCF, à une voix de majorité, avait interrompu le débat. Le gouvernement a convoqué dare-dare une CMP (7 députés et 7 sénateurs, majoritairement de droite, ben tiens, kesse tu kroâ).
Après plus de deux heures de réunion (énorme pour ces gens-là), la CMP a entériné hier mercredi la version du texte votée le 16 avril par le Sénat, approuvant son article premier, seul point restant en discussion.
Cette décision a effacé la "victoire politique" obtenue 24 heures plus tôt par la gauche. Cette manip époustouflante ne fait que réparer, selon François Fillon, "l'incident regrettable" de la veille, lequel "ne détournera pas le gouvernement et sa majorité de leurs responsabilités" dont la première est de dikter la loi à l'Assemblée).
"Nous poursuivrons le combat. C'est hallucinant de voir l'aveuglement de l'UMP sur ce dossier", a déclaré le PS Philippe Martin, annonçant la saisine du Conseil constitutionnel dès l'adoption du projet OGM.
Pour André Chassaigne, auteur de la motion votée mardi et d'un amendement majeur, la voie choisie avec la CMP est "une erreur terrible" et "à quelques mois de la présidence française de l'UE, c'est un crachat contre la démocratie".
Quant à Jean-François Copé, accusé mardi par certains, à l'Elysée et à Matignon, de ne pas suffisamment tenir ses troupes, il a eu droit à une "standing ovation" dans l'hémicycle.
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